CORSAIRES EN OCEAN INDIEN AUX XVIIIème et XIXème SIECLES

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

 

 

 

 

 

 


La guerre de course était une opération menée contre le commerce ennemi par une escadre, par une compagnie commerciale armée en guerre ou par un particulier. Le mot corsaire fait penser surtout à ces guérilleros de la mer, véritables commandos qui opéraient avec une « lettre de marque », délivrée par les autorités gouvernementales, qui lui assuraient un statut de belligérant. La lettre de marque qui lui permettait les opérations contre l’ennemi le différenciait du pirate qui courait sus à tout navire qui lui semblait de bonne prise, sans distinction de nationalité. Si l’on a souvent confondu pirates et corsaires, c’est parce que la guerre de course dans les Antilles, fut parfois matinée de piraterie. Il n’en fut pas ainsi dans l’Océan Indien et s’il y eut jamais des abus à l’égard des captifs, ce fut davantage l’affaire de certains hommes que du système. Si les bagages étaient parfois pillés, on appelait ce pillage « la part du diable », les captives n’étaient pas violées et les prisonniers massacrés comme le faisaient souvent les pirates.

 

De nombreux avantages encourageaient la guerre de course que régissaient de sévères règlements appliqués avec tant de rigueur qu’ils provoquaient des conflits avec les autorités. Le bouillant Robert Surcouf s’en accommodait très mal. Les prises étaient jugées par un tribunal spécial ou un Conseil de Prises qui pouvait libérer un navire arraisonné dans des conditions douteuses ou tout simplement le confisquer au profit de l’Etat. Les marchandises étaient inventoriées puis vendues aux enchères comme le navire. Les parts étaient ensuite attribuées aux armateurs et à l’équipage, après déduction de frais divers. Une certaine somme était versée à la Caisse des Invalides ; les blessés graves et les héritiers des marins tués au combat n’étaient pas oubliés. Le capitaine touchait douze parts, dix à six parts pour les officiers, une part et demie ou une part pour les hommes tandis que les mousses n’en touchaient qu’une demie.

 

Les navires corsaires, petits ou grands, étaient rapides. Il y en eut qui jaugeaient à peine cinquante tonneaux, avec quelques canons et une trentaine d’hommes d’équipage. En général ils étaient beaucoup plus gros et le plus important sans doute, La Psyché que commandait le capitaine Le même, jaugeait six cents tonneaux, portait trente-quatre canons et deux cents soixante-dix-huit hommes d’équipage. Le célèbre Revenant de Robert Surcouf avait dix-huit canons et cent quatre-vingt-douze hommes. Il fut réquisitionné par le Général Decaen « au nom de l’Empereur pour l’utiliser au service de Sa Majesté » à la grande rage de Surcouf. Sa Clarisse où son frère Nicolas servait comme second, avait un chirurgien, quatre officiers, soixante Européens de diverses nationalités, dix cafres, onze lascars, un Syrien et un Malais ! De nombreux noirs de l’Ile de France et de l’Ile Bourbon faisaient partie de ces équipages bariolés qui comptaient parfois des prisonniers étrangers, des esclaves et même des déserteurs en rupture de la marine nationale. L’ Ile Bourbon arma très peu de corsaires mais l’on retrouvait souvent à bord ces Volontaires de Bourbon qui étaient des tireurs d’élite.

 

Introduction

 

 

Les corsaires

«  indiens » au temps de la Royauté

 

Ø       Les origines de la guerre de course

 

Ø       Le rôle décisif du gouverneur Mahé de Labourdonnais

 

 

La course aux Indes sous la révolution et l’Empire

 

Ø       Historique

 

Ø       Vie du corsaire François Ripaud de Montaudevert

 

Ø       Liens et bibliographie